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Roccia Ghiaccio Neve
Qui suis-je

J’ai commencé à grimper à 18 ans en 1978. Grâce à mes parents, j’ai pratiqué des activités dans la nature, de la mer à la montagne, depuis les premières années de ma vie. Même si je ne me le rappelle pas, j’ai mis les skis pour la première fois à une année et demi. J’ai toujours considéré important de concilier le sport avec la culture, comme la connaissance de beaucoup de disciplines sportives avec la spécialisation. La dimension verticale a été pour moi un moyen qui m’a permis d’ajouter de nouvelles connaissances, certainement dans la sphère de la motricité et dans le rapport avec la nature sauvage mais aussi dans le monde intérieur et spirituel. Pour cela, en montagne je me suis passionné pour toutes les formes de l’alpinisme et de l’escalade, cherchant les stimulations qui m’ont porté à réaliser des ascensions de nouvelle conception. Ainsi est née la voie « cavalcare la tigre » sur le Corno Picolo au Gran Sasso et successivement, dans le même massif montagneux, d’autres itinéraires d’exceptions comme « Golem », Baphomet ou Nagual e la Farfalla, au Paretone du Corno Grande. En même temps je recherchais d’autres horizons de l’alpinisme hivernal, ce qui m’a amené à réaliser d’importantes premières hivernales comme le quatrième Pilastro et l’Antécime, toujours sur le paretone de Corno Grande, ou la première ascension absolue hivernale de la très fameuse Cerro Torre en Patagonie. Un souvenir particulier va à l’activité d’alpinisme explorateur, avec l’ascension de la montagne inviolée des Alpi di Stauning au Groenland et Wadi Rum en Jordanie. J’ai toujours trouvé important de gravir les plus belles voies ouvertes par d’autres grimpeurs et alpinistes d’exception, ainsi j’ai répété les grands itinéraires classiques du Mont Blanc et des Dolomites, mais aussi des itinéraires modernes comme « Voyage selon Gulliver » au grand Cappucin, ou la voie des Pesche dans la Marmolada. Ça ne m’a jamais plu de collectionner les voies et de rechercher les « premières » à tous prix, alors que j’estime important l’expérience humaine et le respect de la nature que l’on obtient quand on réalise des itinéraires logiques. Au Yosémite, par exemple, après la Salathè, nous avons gravi la voie Astroman et ce n’est que quelques années plus tard que nous avons découvert que nous avions réalisé la première ascension italienne.

A la fin des années 80 j’ai commencé à pratiquer le Qi Gong, et le Tai Ji Quan et le shiatsu, disciplines excellentes qui découlent de la sagesse de la culture chinoise ancienne. Ceci m’a permis de découvrir l’art du mouvement le plus naturel et efficace, en plus d’obtenir une meilleure connaissance du corps humain.

La Méthode est née grâce à l’intégration de divers facteurs : la soif de connaissance et d’aventure, l’expérience personnelle comme grimpeur et alpiniste, la passion pour un enseignement sincère, l’étude d’autres disciplines sportives et en particulier les disciplines orientales susmentionnées, mais aussi les études classiques.

De Socrate par exemple, j’ai appris l’importance de la maïeutique de l’enseignement. Soit comment la conscience qu’un excès de spécialisation risque de rendre plus ignorant plutôt que meilleur, s’il n’est pas accompagné d’un sens d’humilité à l’égard du grand mystère qu’est la vie, de la sagesse de celui qui « sait ne pas savoir » et par conséquent cherche pour connaitre et comprendre quelque chose en plus.

Les dernières années, j’ai travaillé aussi à la formation de dirigeants, appliquant l’approche et la tactique de la Méthode aux solutions naturelles de situations difficiles au niveau du management.

J’ai publié le livre « l’Arte di arrampicare », ed Mediterranee 1992, le film L’Arte di arrampicare, SD Cinematografica 1998, et le manuel de la progression sur rocher pour le Collège des guides Alpins, Vivalda editori 1998, qui ont reçu, respectivement, le premier Coni (1994 et 1998) et le Cardo d’argent du premier ITAS en 1999 (Festival de Trento) En 2007 j’ai écrit la partie sur la technique de mouvements pour le manuel de roche du CAI, publié en 2008.